Vers une égalité réelle : les femmes dans la sphère publique

Les droits des femmes et l’égalité femmes / hommes sont désormais inscrits dans notre pays, dans la constitution et dans la loi.

Mais c’est loin d’être suffisant, il suffit de regarder autour de nous pour constater que les mentalités doivent encore très largement évoluer : dans les relations intimes, à l’école, au travail, dans les services publics, dans la rue, dans les transports, dans les médias, dans les loisirs, sur Internet et dans la représentation politique.

Il faut enfin passer d’une égalité formelle à une égalité réelle. C’est un combat qui est loin d’être terminé. La preuve en chiffres.

En 2019 :

– les femmes sont 10 fois plus exposées que les hommes aux injures à caractères sexiste

– la part consacrée à la retransmission du sport féminin à la télévision se situe entre 16 % et 20 %

– la part des experts femmes consultés dans les médias est de 35 %

– la part des jouets non mixtes dans les catalogues est de 67 %

– près d’un tiers des femmes travaille à temps partiel. Leur représentation dans les postes de direction, dans le privé comme dans le public est nettement inférieure à 50 %

– l’écart de salaire à compétences égales est de 9 %

– 38,75 % de femmes ont été admises à l’ENA en 2019

– la part des femmes parmi les élus a augmenté mais elle reste basse : Assemblée nationale (39,17%), Sénat (31,79%), Gouvernement (50%). Cette part diminue encore parmi les exécutifs, les présidences de commission, les délégations…

– part des femmes dans la programmation artistique : théâtre (33%), art contemporain (31%), musique (20%), cinéma (23 % de femmes réalisatrices de longs métrages – 1 femme pour 55 hommes a reçu la palme d’or de 1976 à 2019)

(pour plus de détails reportez-vous à « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – chiffres clés édition 2019 – Secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes)

Pour mémoire, les dernières grandes étapes juridiques de la parité en politique :

– révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 : l’article 1er dispose désormais que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales »

– Loi du 27 janvier 2011 : instauration d’un objectif minimal de 40 % pour l’un des deux sexes au sein des conseils d’administration des grandes entreprises

– Loi du 12 mars 2012 : instauration d’un seuil de 40 % de nominations de femmes aux emplois d’encadrement supérieur de la fonction publique

– Loi du 17 mai 2013 : instauration d’un scrutin binominal (une femme et un homme) pour les élections départementales et modification du scrutin pour les élection municipales et intercommunales

– Loi du 4 août 2014 : généralisation de la parité dans tous les secteurs de la vie sociale