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« L’enquête « Cadre de vie et sécurité » (CVS) est conduite chaque année, depuis 2007, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en partenariat étroit avec l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP). Depuis sa création en 2014, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) est associé au pilotage, à la conception et à l’exploitation de cette enquête. L’objectif de l’enquête dite de « victimation » est de compter et de décrire les infractions (les violences sexuelles notamment) dont sont victimes les ménages et les individus. L’étude rendue publique le 7 décembre par le ministère de l’Intérieur montre qu’environ 222 000 adultes sont victimes chaque année de violences sexuelles et rappelle que les femmes sont, et de loin (83 %, soit 184 000), les premières victimes des viols, tentatives de viol et attouchements sexuels. L’enquête montre également la faiblesse du nombre de faits rapportés à la justice, puisque seule une victime sur douze porte plainte. Le SSMSI relève que dans deux cas sur trois, les victimes connaissaient personnellement leur agresseur. Dans 30 % de l’ensemble des cas, il s’agit du conjoint ou de l’ex-conjoint. Dans 9 % des cas, les victimes désignent comme auteur une personne du cercle familial (parent, beau-parent, grand-parent, oncle, etc.). « Les agressions sexuelles, notamment celles subies au sein de la cellule familiale, restent des violences encore taboues aujourd’hui, ce qui rend la mesure du phénomène particulièrement délicate », commente l’étude. »

DGCS – Service Droit des Femmes et de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes

 

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