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« La libération de la parole se traduit concrètement. Les plaintes pour violences sexuelles ont fortement augmenté en octobre par rapport à la même période de l’année précédente, a appris l’Agence France Presse (AFP) auprès du ministère de l’Intérieur (13 novembre). Dans le sillage de l’onde de choc mondiale provoquée par la révélation début octobre de l’affaire Weinstein, le nombre de ces plaintes en France a augmenté de 30 % en zone gendarmerie (+360 faits) et de 23 % (+445 faits) en zone police, selon un décompte fourni par la place Beauvau. « Il est évident que ce n’est pas une hausse des faits mais des déclarations. La parole s’est libérée, c’est indéniable », estime Maryse JASPARD, socio-démographe, interrogée par l’AFP. Il y a « un vrai phénomène lié à la médiatisation, aux réseaux sociaux », qui pousse des personnes à témoigner alors qu’elles n’avaient pas osé le faire « jusque-là ». Du côté des associations de prise en charge des victimes même constat : « le téléphone n’arrête plus de sonner », on « travaille à flux tendu ». Selon le site Bastamag (14 novembre), « au 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, les appels spécifiques au harcèlement sexuel au travail ont doublé ». François BRIÉ, présidente de la fédération Solidarités femmes, précise : « mais cela fait remonter les traumatismes liés à toutes les violences sexuelles, anciennes et récentes ». Selon le site, le Collectif féministe contre le viol (CFCV) est également « submergé d’appels ». »

DGCS – Service des Droits des Femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

 

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